Rencontrez Jonathan Simmons, directeur financier et chef de la stratégie d’OMERS
Pour célébrer et reconnaître le Mois de la Fierté, nous nous sommes entretenus avec Jonathan Simmons, directeur financier et chef de la stratégie d’OMERS, qui est un fier membre de la communauté LGBTQ2SIA+ mais qui ne s’est affiché comme tel que récemment. Confiant et bien à l’aise, Jonathan a offert de partager son point de vue sur ce que les dirigeants peuvent faire pour contribuer au bien-être des gens et les aider à se réaliser pleinement.
Vous êtes l’un des cadres supérieurs d’OMERS. Comment décririez-vous votre rôle?
Je me suis joint en tant que directeur financier à la fin de 2013 et j’ai assumé la responsabilité de toutes les fonctions financières. Mes équipes sont impliquées dans tous les aspects d’OMERS : les investissements, les régimes de retraite et les fonctions d’entreprise. Je suis également le chef de la stratégie, ce qui signifie que je travaille avec l’équipe de la haute direction et le conseil d’administration pour établir une orientation à long terme pour le régime, dans le meilleur intérêt de nos participants.
Pourquoi vous êtes-vous joint à OMERS?
Je voulais faire partie d’une organisation dont le siège social est canadien, dont la portée est mondiale et dont la cause est noble. OMERS répondait aux trois critères; j’adore travailler au centre d’une entreprise d’investissement de pointe à l’échelle mondiale. Par-dessus tout, les régimes de retraite à prestations déterminées me tiennent à cœur. Ils font partie d’une société civilisée. La sécurité financière des personnes âgées est aussi importante que les soins de santé, une bonne éducation et la primauté du droit.

Mes parents sont âgés de 89 ans et de 90 ans. Mon père était un travailleur industriel dans la ville de Bristol, en Angleterre, où j’ai grandi. Il participe à un régime de retraite à prestations déterminées. Pour mes parents, le fait d’avoir un régime de retraite à prestations déterminées a fait la différence entre vivre leurs années de retraite dans la dignité et le confort plutôt que de joindre les deux bouts en dépendant de l’aide gouvernementale. Beaucoup de gens ont du mal à épargner pour leur avenir. Je crois que l’épargne-retraite automatique et le partage des risques mènent ultimement à de meilleurs résultats en matière de retraite.
Quand avez-vous divulgué votre orientation sexuelle?
Il y a environ cinq ans. J’ai rencontré quelqu’un qui a illuminé ma vie et je suis en couple avec lui depuis. Je ne voulais pas cacher cette partie de ma vie au travail.
Comment cette nouvelle a-t-elle été accueillie chez OMERS?
Je ne pense pas que beaucoup de gens s’y attendaient. J’étais marié à une femme pendant de nombreuses années et nous avons trois merveilleux enfants ensemble. J’étais inquiet de la façon dont les autres réagiraient à ce changement. Mais tout était dans ma tête. En fin de compte, c’était étonnamment facile. J’ai reçu un soutien formidable de la part de mon PDG, de l’équipe de direction et du conseil d’administration. Je me sens chanceux de travailler dans un endroit aussi inclusif.
Quels conseils donneriez-vous aux dirigeants de nos participants pour créer un espace de travail sécuritaire pour la communauté LGBTQ2SIA+?
Tout d’abord, nous devons tous être respectueux : partager son identité sexuelle est un choix individuel. Certaines personnes sont plus privées et discrètes au sujet de leur vie personnelle, tandis que d’autres sont prêtes à en discuter immédiatement.
Deuxièmement, les dirigeants qui veulent bâtir une culture inclusive doivent prendre le temps d’en apprendre davantage sur les problèmes auxquels font face les communautés marginalisées. En ce moment, j’apprends ce qu’est le « 2S » ou le bispirituel de l’acronyme LGBTQ2SIA+.
Enfin, les meilleurs dirigeants font tout leur possible pour être ouvertement inclusifs, en utilisant un langage inclusif, en montrant visiblement leur soutien et en permettant aux gens de se sentir en sécurité en étant eux-mêmes. Personne ne peut être performant lorsqu’il y a de la pression de cacher des parties de sa vie au travail.
Juin est le Mois de la Fierté, qui concerne en partie la sensibilisation, mais aussi la camaraderie, la célébration et la lutte. OMERS vient de mettre sur pied un groupe pour les parents d’enfants LGBTQ2SIA+. J’en suis très fier. Je vais célébrer beaucoup ce mois-ci, y compris passer au kiosque d’OMERS au festival de rue de la Fierté de Toronto. Et je me souviendrai que tout le monde n’a pas la vie aussi facile que moi. Pour plusieurs gens, cette lutte pour l’acceptation est toujours très réelle.