RECONTREZ NOS PARTICIPANTS

Plusieurs de nos participants ont travaillé en première ligne pour fournir des services essentiels tout au long de la pandémie et continuent de le faire. Nous avons récemment communiqué avec Karen, une participante d’OMERS depuis 20 ans. Elle travaille pour le Bureau de santé publique de Toronto dans le cadre du programme de maladies évitables par la vaccination (MÉV), qui offre du soutien et des ressources sur les vaccins et les maladies qu’elle peut prévenir ou contrôler.
Q : Avant la pandémie, à quoi ressemblait une journée de travail typique?
R : Une journée typique était une combinaison de réunions, d’appels téléphoniques et de temps de concentration au bureau. Le programme de maladies évitables par la vaccination est un programme d’envergure, alors il s’agissait donc d’un bon mélange d’enjeux liés au programme, de stratégies et de travaux sur des projets spéciaux dans le cadre du programme et dans l’ensemble du système de santé publique.
Q : Pouvez-vous donner un exemple d’un projet spécial sur lequel vous travailleriez?
Un exemple de projet spécial serait de travailler sur la façon d’améliorer la prise en charge pour les personnes qui ne terminent pas une série de vaccins. Il ne suffit pas de simplement dire aux gens de faire quelque chose et d’espérer qu’ils le fassent parce que les gens veulent souvent faire quelque chose, mais des obstacles en cours de route les empêchent d’agir.
Nous savons qu’il y a de preuves solides qui démontrent que les lettres de rappel aident en ce qui concerne l’immunisation. Si votre fournisseur de soins de santé vous envoie une lettre vous rappelant de faire quelque chose, vous le ferez. Nous avons collaboré avec des experts en sciences du comportement pour remanier les lettres afin de les rendre plus intéressantes. Par exemple, nous avons ajouté des cartes pour que les gens sachent où se trouvaient les cliniques sans avoir à faire de recherches. Nous avons également apporté des changements à notre système de rendez-vous pour aider les gens à se souvenir de leurs rendez-vous. Plus vous rendez quelque chose facile, plus les gens sont susceptibles de sortir et de le faire.
Q : Comment avez-vous entamé une carrière au sein de l’équipe du Bureau de santé publique de Toronto?
R : Je détiens un diplôme de premier cycle en biochimie et une maîtrise en soins infirmiers. C’est ce genre de parcours sinueux qui nous a permis de toujours chercher des occasions d’apprentissage continu et de toujours travailler afin d’atteindre notre objectif final. Ce qui m’a attiré vers la santé publique est la raison pour laquelle j’ai choisi les soins infirmiers : il est bien plus logique de prévenir les maladies et d’appuyer la santé plutôt que de traiter les gens une fois qu’ils sont malades.
Q : Compte tenu de votre travail dans le secteur de la santé publique, vous attendiez-vous à devoir faire face à une situation comme la pandémie de COVID-19 un jour?
R : Pas du tout. Je veux dire, personne ne s’y attendait. Pendant l’épidémie de grippe H1N1, j’étais superviseure pour le programme de vaccination et, honnêtement, je ne pensais pas que je connaîtrais une autre pandémie au cours de ma carrière, parce qu’elles n’arrivent pas aussi souvent. Surtout pas une pandémie de cette nature. Absolument pas.
Q : Comment votre emploi a-t-il changé dans le contexte de la pandémie de COVID-19?
R : Comme je travaille dans le domaine de la santé publique, mon travail est axé sur la réponse à la COVID-19. J’ai commencé à faire du télétravail en avril et je me rends au bureau à l’occasion. Nous espérons que tous les lieux de travail se conforment aux mesures de précaution liées à la COVID mises en place, ce qui comprend les options de télétravail, le dépistage quotidien, la distanciation physique dans les immeubles de bureaux, le port obligatoire du masque, etc. De plus, il y a certaines personnes avec lesquelles je travaille au sein de l’équipe du Bureau de santé publique de Toronto que je n’ai pas encore rencontrées, car toutes les réunions sont maintenant à distance.
Q : Quelle est votre situation de travail à domicile?
R : Pour nous, il n’était pas possible de travailler à domicile au début. Le Bureau de santé publique de Toronto dispose d’une ligne de renseignements que la population peut appeler pour poser des questions. D’un point de vue technologique, l’infrastructure qui nous permet d’exploiter la ligne téléphonique à domicile n’était pas présente. Mais maintenant, nous y avons accès. Nous avons adapté ce que nous avions, et nous avons réussi à faire fonctionner le tout.
Je suis très chanceuse de vivre seule. Je suis aussi un peu introvertie, alors ça m’aide. Mais quand je dis aux gens que « je suis assise à mon bureau », je parle en réalité de ma table de salle à manger modifiée.
Il est très difficile de maintenir un équilibre travail-vie personnelle, mais c’est possible. En tant qu’étudiante universitaire, j’ai toujours étudié à la bibliothèque plutôt que dans mon appartement ou dans ma résidence pour séparer mon travail et ma vie personnelle. Essayer de comprendre cela a été l’un des plus grands défis pour moi.
Q : Quelle est l’une de vos façons de garder le moral pendant la pandémie?
R : Je médite quotidiennement depuis des années et c’est important pour moi de continuer. De plus, chaque jour, je m’assure de faire une chose qui me remonte le moral. Il peut s’agir d’écouter certaines de mes chansons préférées, de visiter un ami virtuellement, d’appeler ma famille ou de faire des mots croisés énigmatiques. J’adore lire et je suis très heureuse que les bibliothèques soient encore ouvertes. Je ne suis pas du tout une personne qui écoute souvent la télévision, mais j’écoute parfois des balados. Je parle allemand, alors j’essaie d’écouter des balados allemands pour garder mes compétences.